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Bretoncelles : une paroisse du Perche du XVII au début du XIX siècle.
20 octobre 2016

La naissance : un moment périlleux

 

Dans cet article, nous allons nous intéresser à ce moment à la fois heureux et dangereux. Il sera principalement centré sur les femmes  (les mères, les aidantes) et les drames de la mortalité en couches. Le sort des nouveau-nés, présents indirectement à travers les documents cités,[1] sera abordé ultérieurement dans un article sur la mort.

Pour les populations, à cette époque, « La naissance revêt un aspect religieux fondamental. L’enfant est un don de Dieu. » [2] Si l’Eglise valorise la femme qui met au monde une progéniture nombreuse, elle associe aussi la naissance au péché à travers l’acte sexuel. « La douleur de l ‘accouchement apparaît donc comme une souffrance inéluctable et salutaire, fruit d’un héritage millénaire. »

« La naissance a donc un caractère ambigu. Tout ce qui touche au sexe procréateur relève de la bénédiction divine, mais ce qui concerne l’acte sexuel en lui-même est tabou et inquiète. » [3]

La naissance traditionnelle : une affaire de femmes

« La femme vit sa grossesse à la fois dans la joie et dans une incertitude mêlée d’angoisse : peur de souffrir, de perdre l’enfant, de mourir en couches. » [4] De fait, c’est bien sûr auprès des femmes de la communauté qu’elle va trouver réconfort, conseils et assistance. L’entraide est très forte. Les renseignements dont nous disposons sur les accouchements proviennent de situations particulières comme les décès et les ondoiements. En général, l’accouchement a lieu au domicile de la femme, en présence de parentes, d’amies et de voisines, toutes femmes mariées ou veuves. Néanmoins, par choix ou par nécessité, il en est parfois autrement comme en témoigne cet acte de 1709.

«  … à été par moy curé de Bretoncelles soussigné baptize Jacques Philippe odet ne du dit jour fils d’Odet Hallet Mr chirugien et de gratienne Riguet son épouse de la Paroisse de Condé, laquelle espouse à acouché dans ce bourg chez sa mere Le Parrain honorable homme maistre Philippe chouen Président à Chateauneuf en Thimeraye et Bailly de ce lieu ; la mareine Damoiselle Sophie leConte de Nonant fille de haut et puissant Seigneur messire Jacques LeConte de Nonant Seigneur de cette paroisse. »[5]

Dans le cas présenté ci-dessus Gratienne Riguet femme de Odet Hallet, chirurgien à Condé, accouche au bourg de Bretoncelles chez sa mère, peut-être volontairement. Notons en passant le choix du parrain, Philippe Chouen  bailly de Bretoncelles et de la marraine, Sophie le Comte de Nonant, fille du seigneur de Bretoncelles. En mai 1789, Charlotte Beaumont, épouse de Jean Clozier étaminier de Nogent-le-Rotrou accouche « en passant » à Bretoncelles lors d’une visite dans leur famille.[6] Le mari, la plupart du temps n’est pas présent dans la maison mais reste à proximité en cas de problème. Néanmoins, les circonstances peuvent faire qu’il se retrouve seul avec son épouse comme Jean-Baptiste Martin, laboureur de la Mallardière qui ondoie sa fille.

« Marie Louise michelle martin née la nuit dernière du légitime mariage de Jean baptiste martin laboureur a la maillardiere et de michelle Lepine ondoiée a la maison par le dit martin son pere a cause de denger de mort, et Le dit pere seul auprès de sa femme. »[7]

On relève aussi quelques cas de la présence d’homme lors d’ondoiement. Mme Scarlett Beauvalet-Boutouyrie note que « quand il [l’homme] entre dans la maison, c’est généralement mauvais signe. Il vient toujours dans les cas graves, quand il faut soutenir et réconforter la femme, aider à la maintenir ou à sortir l’enfant. » [8] C’est probablement ce qui arrive lors de la naissance de Jean Québault, l’intervention de son père ne s’est peut-être pas limitée à l’ondoiement. 

« … furent supplées les ceremonies dt St Bapteme a jean ne le meme jour du legitime Mariage de Gilles quebault et anne Louise Renard, lequel a este baptise a la maison a cause de peril de mort par Louise hoyau femme de jean marchand assistée du pere de l’enfant et de la femme de pierre Douveau … »[9]

Dans certaines naissances difficiles comme celle d’Anne Dutartre, l’ondoiement, « pour cause de danger de mort » est réalisé par François Garreau, sans lien attesté avec la famille, en présence des femmes qui assistaient la mère. Le père boulanger est absent.

«  a ete supplées les ceremonies du baptême […] a une fille de Pierre Dutartre boulanger et marie Garreau sa femme de cette paroisse née un peu auparavant et baptisée a la maison a cause du danger de mort par francois garreau suivant le témoignage quil nous en a donne et en présence deLouise Soite et autres et a ete nomme anne »[10]

Même situation pour l’ondoiement de Thomas Lejeune « […] ondoye a la maison a cause de danger de mort par Robert grenet marchand suivant le témoignage quil nous en  ? etant accompagné de marie pinçon femme de marin mesle sage femme et d’anne moulin femme du dit grenet »[11] pour l’enfant de Nicolas Neil et Marguerite Normand par Guillaume Moulin[12] ou pour Magdeleine Neufchaise par Léonard Darreau.[13]

Dans chacun de ces cas, il n’est pas fait mention de la présence du père, une sage femme est à chaque fois mentionnée, a-t-on fait appel en catastrophe à un homme pour aider à la sortie du bébé ? Dans le cas de Thomas Lejeune, Robert Grenet est présent avec sa femme, cette dernière l’a-t-elle appelé en catastrophe ? Notons que c’est l’homme qui procède à l’ondoiement alors que la sage-femme est normalement en mesure de le faire.

Autre situation où l’on peut trouver un homme au chevet des accouchées, c’est lorsqu’un chirurgien est appelé, nous y reviendrons. 

Matrones et sages-femmes

Hormis circonstances particulières, la femme en couches trouve soutien auprès des autres femmes de la communauté.

« L’an mil six cents quatre vingt dix neuf le quatorzieme jour de novembre a ete Inhumé au cimitiere de ceans un enfant masle né hier du legitime mariage de francois Aveline et Jeanne le Jeune lequel a ete baptise a la maison par Marie Marchand femme d’Innocent moveau et en présences du dit Aveline et marie poisson femme de Victor Garnier et de la femme de Jean Roseau » [14]

Dans le cas présent, trois femmes au moins sont présentes, Marie Marchand femme d’Innocent Moreau, Marie Poisson femme de Victor Garnier et la femme de Jean Roseau. En 1773, au chevet de Marie Jeanne Naveau épouse de Pierre Clouet, bordager, c’est Marie Claire Jouvet, femme de Marc Antoine Verdier chirurgien de Bretoncelles. Elle est peut-être venue parce que l’on a sollicité son mari. A-t-elle l’habitude de seconder ce dernier lors des naissances difficiles ?  C’est elle qui procède à l’ondoiement de l’enfant en présence de deux autres femmes de la famille du mari : Marie Jeanne Gayard ? veuve Mathurin Clouet et de Marie Charlotte Clouet.[15] L’enfant n’a pas survécu. La direction des opérations peut être aussi assurée par une matrone ou une sage-femme. Le terme de matrone n’apparaît pas dans les actes bretoncellois, on rencontre uniquement celui de sage-femme, c’est à elles que nous allons maintenant nous intéresser.

 Les sages-femmes bretoncelloises

La matrone ou sage-femme dans la dénomination des registres bretoncellois dirige l’accouchement. Mme Scarlett Beauvalet nous en dresse le portrait. « C’est une femme qui a fait ses preuves lors de couches difficiles »[16] et dont la compétence est reconnue par les femmes de la paroisse. « La confiance se porte toujours vers une mère de famille qui a eu l’expérience de plusieurs maternités et d’un âge avancé pour être disponible à tous moments. La veuve est la matrone idéale. » [17] Les matrones sont choisies par la communauté, le curé entérine ce choix, la femme retenue doit être de bonne vie et mœurs et bonne catholique, il reçoit son serment. A travers les registres paroissiaux de Bretoncelles, nous avons retrouvé le nom de plusieurs sages-femmes. Certaines n’apparaissent qu’une fois, d’autres peuvent être suivies plus longtemps. Certaines années, elles sont plusieurs. On ne les repère que dans les situations graves ayant nécessité un ondoiement ou lors d’un décès. Nous avons cependant trouvé deux serments que nous présentons ci-dessous. Le premier concerne Jehanne Lounit ? veuve Lubin Gillebot ? en date 13 mai 1628

« Ce meme jour jay cure de bertoncelles soussigne prie le serment de Jeahanne Lounit ? femme du defunt lubin gillot de fidelement assistée aux accouchements des femmes et quelle a jure promis … » [18]

Le second serment est celui de Françoise Baroust ? veuve de Toussaint Coudray  « le 19 jour de decembre 1628  jay cure de bertoncelles soussigne ay recu le serment de françoise Baroust ? veuve de Toussaint Coudray de bien et ? «  de la charge quelle a acoustmé faire et assisté aux enfantements » [19]

Curieusement, quelques jours avant la notification du serment de Jehanne Lounit ? le registre a été paraphé par Lormeau, [20]attestant de sa visite pastorale. A-t-il rappelé le curé Darreau a ses obligations vis à vis des sages-femmes ? La coïncidence interroge. Nous n’avons que ces deux traces serments, sous réserve des découvertes ultérieures. Un dernier témoignage indirect concerne  une nommée Jannick qualifiée de « femme jurée pour les accouchements » [21] en 1639.

Dans les registres paroissiaux de Bretoncelles, nous avons relevé entre 1628 et 1792  le nom de plus d’une quarantaine de femmes qualifiées de sage-femme, ayant pratiquées ou étant présentes à des ondoiements.[22] Pour la grande majorité d’entre-elles, nous ne les avons rencontrées qu’une seule fois. Ce qui ne préjugent en rien de leurs activités lors des naissances où il n’a pas été nécessaire de suppléer aux cérémonies du baptême. Le tableau ci-dessous répertorie les huit sages-femmes que nous avons repérées de façon plus suivie. Par exemple, Marie Gouin apparaît dans une douzaine d’actes, Jeanne Mérie dans une dizaine, Marie Esnault, une vingtaine. Nous avons indiqué la première et la dernière année connues de leur présence, ce qui nous donne une durée minimum d’activité.

Sans titre

Marie Gouin sagef[emme] V[euve] de defunt jean cothereau ageé d’environ 60 ans est decedée et Inhumée dans le cimetiere par nous Patrice prêtre cure en ce sept avril 1734 » [« 24]

L’impéritie des sages-femmes.

L’impéritie, c’est à dire leur manque d’aptitude et d’habileté dans l’exercice de leur profession,  des matrones et des sages-femmes a été dénoncée par les chirurgiens dans les années 1720. Il s’agit d’un véritable réquisitoire, dont les arrières pensées et le désir de se débarrasser de leur concurrence ne sont pas absents.

« Au milieu du XVIII e siècle, médecins, philanthropes, administrateurs s’accorde pour dénoncer la trop forte mortalité des femmes en couches et des enfants, ainsi que les séquelles physiques consécutives aux mauvais accouchements. »[25] La crainte de la dépopulation incite le pouvoir royal à développer une politique de formation des sages-femmes. C’est une sage-femme diplômée, Mme Angélique Le Bourcier Du Coudray qui va s’atteler à ce projet.  A partir de 1768 et pendant plus de vingt ans, elle parcourt la France et forme près de 5 000 accoucheuses. Son action favorise aussi la création de cours d’accouchement. En l’état de nos recherches, nous ignorons tout d’éventuelle formation qu’auraient pu recevoir des sages femmes bretoncelloises. Tout au plus, on peut signaler que Mme Du Coudray enseigna à Orléans et à Chartres en 1767 et qu’il a existé dans ces deux villes des cours d’accouchement, celui de Chartres ayant une audience locale. Nous avons néanmoins  des présomptions d’une possible formation par un chirurgien dans le cadre familial. Le premier cas concerne Marguerite Simon, sage-femme repérée entre 1641 et 1647, son mari Germain Seigneur est chirurgien. Le second est celui de Marie Claire Jouvet. Nous la voyons entre 1772 et 1789 procéder à des ondoiements, nous en avons répertorié une vingtaine, seul ou en présence de son mari Marc Antoine Verdier, chirurgien  de son état. On peut penser qu’elle accompagnait  ou précédait son mari lorsque celui-ci était appelé pour des accouchements compliqués ou non, ces derniers ne laissant pas de trace. En 1790, un acte nous apprend qu‘elle est sage-femme de Bretoncelles. On peut raisonnablement  penser que son mari à contribuer à sa formation. Nous avons ici un cas de transmission de savoir au  sein de la famille comme il dût y en avoir entre mère et fille, la fonction de sage-femme s’exerçant parfois sur plusieurs générations. Ci dessous, nous reproduisons,  un ondoiement réalisé par Marc Antoine Verdier, chirurgien, en présence de son épouse Marie Claire Jouvet.

« Une fille née la nuit derniere du légitime mariage de Louis marquis cha ron à la criniere et Anne bordeau a ete baptise sous condition de vie dans le sein de sa mere par marc Antoine verdier me chirurgien en ce bourg qui fut appellé à l’accouchement et a ete inhume par nous […] le vingt deux octobre mil sept cent soixante et treze en presence dudit sieur verdier qui a signe, de claire marie jouvet son epouse et de son dit pere qui ont signe avec nous. »[26]

L’acte suivant fait état du statut de Marie Claire Jouvet, « sage femme de ce  lieu » en 1791.

« Un enfant ne cette nuit du legitime mariage de louis joseph auger charpentier en ce bourg et marie jeanne franchet decédé de ce jour après avoir ete ondoye au nom du pere du fils du st esprit par marie claire jouvet femme de marc antoine Verdier me chirurgien en ce bourg sage femme en ce lieu … » [27]

L’intervention des chirurgiens

 La présence de chirurgiens bretoncellois ou de Rémalard, lors des accouchements est attestée à Bretoncelles. Nous ignorons si ces derniers étaient appelés dès le début du travail ou au contraire, comme cette confrérie le déplorait, lorsque les choses se passaient mal comme en  témoigne probablement l’acte de décès de la fille d’Etienne Loisé et Louise Brulard, non prénommé, qui « a été baptisé à la  maison par M[aître] Halet chirurgien à Regmalard a cause du péril évident de mort prochaine causée par la difficulté de l’accouchement. »[28]

On peut penser que les notables et la frange aisée de la population sollicitaient leur intervention. Leur présence dans les accouchements laborieux est connue par les ondoiements comme témoigne l’acte suivant où Marie Hamard est ondoyée par monsieur Delisle, maître chirurgien de Rémalard.

« Le 28 e Jour de Septembre 1691 ont êté données par nous vicaire soubsigné les Ceremonies Baptismales à marie fille de charles hamard et marie mareine sa femme ses pere et mere, lad[ite] marie etant venue au monde d’hyer et baptisée par monsieur de lisle Mr chirurgien a regmalard qui a accouché la mere … » [29]

Les registres paroissiaux de Bretoncelles nous permettent de dresser une liste, complète ? des chirurgiens ayant exercé à Bretoncelles.

                                   

Sans titre 7

 

En l’état de nos recherches, nous ignorons tout de leur formation. Trois praticiens ressortent Germain Seigneur et les Verdier père et fils. Leurs carrières sont conséquentes. Les Verdier et leurs épouses sont présents comme témoins dans de nombreux mariages et comme parrains et marraines à de nombreuses reprises.

« le mesme jour fut inhume dans l’église de céans germain seigneur vivant chirurgien agé de quatre vingt ans ou environs … » [31]

La mortalité en couches

Comme l’écrit Mme Scarlett Beauvalet-Boutouyrie «  … il n’y a souvent qu’un pas de la naissance heureuse à l’issue fatale. »  [32]Aux risques inhérents à l’accouchement lui-même, s’ajoute celui de l’infection après la naissance. Si la mort n’est pas toujours l’issue des complications rencontrées, ces dernières laissent toujours des traces. Les décès maternels ou en couches, à savoir pour la plupart des démographes dans un délai de 60 jours après l ‘accouchement, se répartissent en « deux grandes catégories : les pathologies immédiates liées à l’accouchements proprement dit et à ses manœuvres, et les pathologies différées des suites de couches, c’est à dire pour l’essentiel l’infection puerpérale. […]. L’état physiologique des mères, notamment les carences, le rachitisme et la malnutrition étant des facteurs aggravant en particulier lors du premier accouchement. »[33]   Ajoutons que les naissances multiples étaient compliquées à gérer et très dangereuses pour la mère. La cause principale de la mort des mères est avant tout « l’infection due aux mauvaises conditions de l’accouchement, car les règles élémentaires d’hygiène sont encore complètement méconnues. »[34]   Nous n’avons pas d’éléments chiffrés concernant la mortalité en couches des bretoncelloises.  « Les historiens démographes estiment «  en se fondant sur un nombre de naissances de 5 enfants par union, avec un taux de mortalité maternelle qui avoisine 1 %, le risque pour une mère de mourir en couches est de l’ordre de 5 %. »[35]

Nous pouvons néanmoins livrer quelques éléments pour illustrer ce phénomène, à savoir un tableau regroupant un certain de cas de décès en couches relevés au cours de nos dépouillements des actes paroissiaux, et quelques actes de décès, le tout ayant pour objet de mettre des noms sur ces drames. 

Sans titre 5

 Sans titre 6

 

Les trois exemples qui suivent permettent de saisir les tragédies récurrentes qui accompagnaient l’accouchement  à cette époque. Ils  concernent Marie Ferré, morte « quatorze heures après son accouchement [ …] après s’être confessé à nous dans l’église et avoir communiée le jour des rois » [37]  Anne Esnaux, décédée « en travail d’enfant », et Louise Fetu, inhumée « dans la même fosse que son enfant »

« Le vingt cinq Ime Jour de Juillet mil Six Cent Soixante huit a este inhume en L’eglise de Ceans  le corps de deffunte Chalotte Esnaux vivante femme de Jacques Cottard laquelle est decedé en travail d’enfant … » [38]

« Louise fetu agée d’environ trente huit ans femme de Jean Vallee cuiseur de charbon a la boos y deceda hier apres avoir reçu Les Sacrements et a ete inhumée au cimetiere […] et dans la meme fosse a ete inhumee une enfant fille du dit jean vallee et la dite feuë Louise fetu laquelle enfant ondoiée et morte environ dix heures avant sa mere. » [39]

 

Comme on peut le constater à la lecture de ces différents documents, les bretoncelloises ont connu, elles aussi, la dureté de l’accouchement à cette époque. Ajoutons qu’une naissance se déroulant sans difficulté particulière n’était pas gage de la survie du nouveau-né. De même, nous n’avons aucun témoignage des répercutions psychologiques chez les parturientes ayant connu de tels drames ou chez les enfants ayant survécu à leur mère décédée en couches.



[1] Bien que n’étant pas dans l’optique d’une retranscription scientifique des actes choisis, nous avons essayé de respecter l’orthographe et les majuscules des textes d’origine. Certaines abréviations ont été complétées par souci de compréhension. Pour éviter d’allonger inutilement le texte, nous n’avons retranscrit que les parties des actes intéressants notre propos. Ainsi souvent, la datation figure dans la note donnant les références du document.

[2] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie « La population française à l’époque moderne démographie et comportement » Belin Sup Histoire 2008, p 181.

[3] Idib

[4] Idib

[5] Baptême de Jacques Philippe Hallet  18/11/1709 BMS 1702-1709 3NUMECRP61/EDPT493_35_2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[6] Le parrain est  François Clozier, maître d’école de Bretoncelles, son cousin, la marraine est la grand-mère maternelle de l’enfant. Baptême de Jean Clozier. 30/05/1789  BMS 1788-1792 1772-1779 3NUMECRP61/EDPT493_41 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[7] Baptême de Marie Louise Martin fille de Jean-Baptiste et Michelle Lepine 6/8/1778 BMS 1772-1779 3NUMECRP61/EDPT493_41 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[8] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie Op .cit p 189

[9] Baptême de Jean Quebault fils de Gilles et Anne Louise Renard 22/10/1746 BMS 1741-1746 3NUMECRP61/EDPT493_38_2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[10] Baptême d’Anne Dutartre  26/10/1709. BMS 1702-1709 3NUMECRP61/EDPT493_35_  2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[11] Baptême de Thomas Lejeune 22/10/1746. BMS 1741-1749 3NUMECRP61/EDPT493_38 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[12] Baptême de l’enfant de Nicolas Neil et Marguerite Normand 2/9/1683. BMS 1681-1685 3NUMECRP61/EDPT493_29  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[13] Baptême de Magdeleine Neufchaise 17/4/1699. BMS 1681-1685 3NUMECRP61/EDPT493_34 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[14] Baptême d’un enfant de François Aveline et Jeanne Lejeune 14/11/1699 BMS 22/2/1696-1699 3NUMECRP61/EDPT493_34 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[15] Baptême de la fille de Pierre Clouet et Marie Jeanne Naveau 12/9/1773 BMS  1772 – 1779     3NUMECRP61/EDPT493_41  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[16] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie Op .cit p 190

[17] Idib

[18] Serment de Jehanne Lounit ? veuve Lubin Gillebot ? 13/5/1628 BMS 25/10/1626 28/2/1639 3NUMECRP61/EDPT493_8 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[19] Serment de Françoise Baroust veuve Toussaint Coudray 19/12/1728 BMS 25/10/1626 28/2/1639 3NUMECRP61/EDPT493_8  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[20] Il s’agit peut-être de Nicolas Lormeau, chantre de Saint-Jean de Nogent-le-Rotrou, doyen rural du Perche.

[21] Baptême du 23/10/1639 Registre des baptêmes 6/3/1639-18/2/1642 3NUMECRP61/EDPT493_9 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[22] A titre d’exemple : Françoise Vallée en 1681, Hélène Goupil en 1692, les veuves Rougereau, Moulin, Richard en 1695, 1697, 1700, Jeanne Surcin en 1708 dit « sage femme du quartier » Marie Pelé en 1714, Louise Vedis en 1770, Marguerite Surcin en 1775, Lavie Louise, et Marie Courtille en 1784, liste non limitative établie à partir relevés effectués dans les registres paroissiaux de Bretoncelles.

[23] Tableau réalisé à partir des relevés effectués dans les registres paroissiaux de Bretoncelles.

[24] Acte de décès de Marie Gouin « sagef » 7/4/1734  BMS  1731 – 1736    3NUMECRP61/EDPT493_37_2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[25] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie Op .cit p 209

[26] Acte de décès de la fille de Louis Marquis et Anne Bordeau, 22/10/1773. BMS  1772 – 1779    3NUMECRP61/EDPT493_41 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[27] Acte de décès d’un enfant de Louis Joseph Auger et Marie Jeanne Franchet 21/10/1791 BMS  1788 – 1792    3NUMECRP61/EDPT493_43_ 2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[28] Acte de décès de la fille d’Etienne Loisé et Louise Brulard 2 /7/1746 BMS 1741-1749 3NUMECRP61/EDPT493_38_2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[29] Acte de baptême de Marie Hamard, fille de Claude et Marie Mareine, 28/9/1691 BMS 22/2/1690-12/02/1692 3NUMECRP61/EDPT493_32  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[30] Tableau réalisé à partir des relevés effectués dans les registres paroissiaux de Bretoncelles.

[31] Acte de décès de Germain Seigneur, chirurgien 17/4/1689. BMS 6/1/1688–1689        3NUMECRP61/EDPT493_31 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[32] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie Op .cit p 195

[33] Scarlett Beauvalet-Boutouyrie Op .cit p 196

[34] Idib

[35] Idib

[36] Tableau réalisé à partir des relevés effectués dans les registres paroissiaux de Bretoncelles.

[37] Acte de décès de Marie Ferré, épouse de Julien Mousset, 21/1/1708. 25/7/1678  BMS 1702 –1709 3NUMECRP61/EDPT493_35_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[38] Décès d’Anne Esnaux épouse de Jacques Cottard « en travail d’enfant » 25/7/1668  BMS 1666 –1668        3NUMECRP61/EDPT493_21 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[39] Acte de décès de Louise Fetu, épouse de Jean Vallée, 21/9/1776. BMS 1772 –1779 3NUMECRP61/EDPT493_41 A.D ORNE http://archives.orne.fr

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Bretoncelles : une paroisse du Perche du XVII au début du XIX siècle.
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