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Bretoncelles : une paroisse du Perche du XVII au début du XIX siècle.
6 mars 2017

Les inhumations dans l’église St-Pierre de Bretoncelles 1640-1771

 

« ... contrairement à ce que l’on pourrait penser spontanément, le cimetière n’est pas, sous l’Ancien Régime, le lieu où les fidèle sont enterrés. L’idéal, pour les hommes de cette époque, demeure l’inhumation dans l’église, à tel point que certaines paroisses n’ont aucun cimetière. » rappelle Jacqueline Thibaut-Payen dans « Les morts, l ‘Eglise et l’Etat dans le ressort du parlement de Paris aux XVII è et XVIII è siècle »[1] ; ouvrage sur lequel nous nous appuyons pour rédiger cette synthèse. Il ne faut pas  perdre de vue les relations de proximité qu’entretenaient, du Moyen-Age jusqu’au milieu du XVIII e siècle, les vivants avec leurs défunts comme l’a mis en évidence Philippe Ariès dans sa « Contribution à l’étude du culte des morts à l’époque contemporaine »[2].

Près de 900 paroissiens, des deux sexes,  de tous âges et statuts sociaux ont été inhumés dans l’église St-Pierre de Bretoncelles entre 1640 et 1771. Notre propos a pour objectif  d’en cerner les différents aspects.

 

Aspect quantitatif et chronologie

 

Nos comptages font apparaître que 893 personnes furent inhumées dans l’église de Bretoncelles entre 1640 et 1771. Le nombre exact est peut-être légèrement supérieur si l’on tient compte des éventuels oublis, de notre fait,  lors du récolement, du sous-enregistrement des décès au XVII e siècle ou d’omission de la part des rédacteurs des actes.  Les limites chronologiques de l’étude sont d’une part,  1640, début de la première décennie complète des actes de sépultures et 1771, année de la dernière inhumation relevée  dans l’église.[3] Ces 893 sépultures se décomposent en 527 pour les soixante années du  XVIIe et 366 pour les  73 ans du  XVIIIe. Rapporté au nombre de décès dans paroisse le taux d’inhumation dans l’église paroissiale est de 13,8 % pour le XVII e siècle et de 11,4% pour le XVIIIe.[4]

Les deux graphiques mettent en évidence les variations chronologiques.

 

Sans titre

Hormis pour la décennie 1750-1759, les deux graphiques présentent des silhouettes semblables. La désaffection pour la sépulture dans l’église se met en place à partir des années 1730. Le choix de ce lieu d’inhumation disparaît en 1771 soit 6 ans avant l’interdiction officielle.[5]

 

Le choix du lieu de sépulture.

 

La possibilité d’élire l’église comme lieu de sépulture appartenait, à l’exception des enfants, à chaque fidèle «  quelque soit son sexe et son état ». Mme Thibault-Payen note que ce droit n’était pas contesté à la femme mariée. [6] C’est ainsi que Nicole Chastain femme de Robert Durand fut inhumée dans l’église de St-Germain en 1641.[7] Autre cas, Madeleine Veillard qui choisit, en 1755,  d’être inhumée sous la chaire alors que son mari, Jacques Dezert, décédé en 1753, avait  désigné la nef.[8] Ce choix  pouvait « se manifester de trois façons : par l’écrit, qu’il s’agisse d’un testament ou de tout autre acte écrit, verbalement devant témoins ou bien par la construction d’un tombeau sur lequel est gravé le nom du destinataire, ceci était une expression tacite de volonté »[9] C’est une de ces possibilités qu’utilisa le nommé Blanc pour exprimer son choix de reposer dans l’église de la Madeleine Bouvet en 1659 ou Gilles Collas dans celle de la Loupe en 1674.[10] Notons que sur l’acte de Blanc et sur celui de Nicole Chastain, le curé donne « congé », c’est à dire son autorisation, ce qui sous-entend que le choix exprimé ne portait pas à contestation. [11] « Le 2 e jour de novembre 1639 ay délivré congé dentherer dans leglise de la magdeleine bouvet le corps de ? blanc ? agé de 55 ans ou plus. » [12] En l’absence de choix, les cimetières appartenant aux églises, le fidèle doit être inhumé dans sa paroisse.

Hormis les cas particuliers, (chapelle, hôpital, autre paroisse) 3 cas sont possibles :

-       la sépulture dans une église séculière, en général l’église paroissiale ;

-       la sépulture dans le cimetière paroissial ;

-       inhumation dans une église conventuelle.

Etre enterré dans une église paroissiale.

A l’origine, l’inhumation dans les sanctuaires était interdite. Les interdictions renouvelées par les autorités spirituelles et temporelles ne purent empêcher que dès le Moyen-Age, les églises aient été envahies. Au XVII è siècle, deux raisons expliquent la continuation de ce phénomène. « D’une part le désir des fidèles de se distinguer et de s’assurer un lieu de repos plus honorifique et plus durable que dans le cimetière. » Et d’autre part, l’intérêt des fabriques car «  les frais de sépultures [leur] procurent un bénéfice qui aident aux réparations des églises, et à la  décoration et l’entretien au service divin. »[13] 

Les lieux de sépultures.

Nous avons relevé dans les registres paroissiaux de St-Pierre de Bretoncelles pour la période concernée, 44 localisation de sépultures, soit à peine 5 %. Le statut social, les possibilités financières étaient des facteurs qui déterminaient le lieu de la sépulture.

 Le chœur : l’espace le plus honorifique, réservé aux  hommes d’église et au seigneur justicier. 

Le chœur, espace le plus sacré de l’édifice cultuel, était réservé à trois sortes de personnage, le curé, le patron fondateur et le seigneur haut justicier. Deux curés  et deux prêtres vicaires furent inhumés dans le chœur de  St-Pierre de Bretoncelles de même que quelques membres de la famille Le Comte de Nonant. Parmi les quatre hommes d’église dont nous savons qu’ils furent inhumés dans le chœur de l’église, le cas de Me Pierre Darreau est intéressant, originaire de la paroisse, curé de Bretoncelles pendant 22 ans, il meurt à 69 ans à la Madeleine Bouvet le 27 juin 1654 mais fait le choix de reposer dans l’église de Bretoncelles,  Il est inhumé « au milieu du chœur sous la lampe » [14] Gisant aussi dans le chœur, le curé Marin Chapelain, décédé en 1654. [15] Les deux vicairessontPierre Boudard du Valois inhumé en 1714 [16] et François Tremier en 1751.[17] Il est à noter qu’un vicaire Me François Lamy, fut enterré « au milieu de la chapelle du Rosaire » en 1673[18] et  que trois autres prêtres furent inhumés dans l’église de Bretoncelles sans que la localisation de leur tombe soit mentionnée. Il s’agit de Me Mathieu Méric, Mery ? prêtre vicaire, chapelain de la charité en 1692, de Me Gilles Julienne prêtre vicaire en 1724 et de François Nicolas Darreau, jeune prêtre de 28 ans, reçu en 1698, inhumé en 1702[19] Enfin, il convient de signaler le cas de Louis Léger, curé de 1743 à 1761, décédé le 17 juin 1761 « après avoir gouverné cette paroisse avec autant d’édification que de piété » qui fit le choix d’être inhumé dans le cimetière.[20] Son exemple fut peut-être à l’origine de l’extinction des sépultures dans le sanctuaire car nous n’avons relevé après son décès que 4 inhumations dans l’église. Nous n’avons pas d’élément prouvant que des membres de la famille d’Angennes reposent dans le chœur de l’église. Si leur présence à Bretoncelles est attestée à certaines périodes dans les registres paroissiaux, l’absence de registre de décès avant 1628 [21] ne permet pas de savoir si certains d’entre-eux sont morts dans la paroisse.[22] Seul, à notre connaissance décède à Bretoncelles en 1647, Jacques d’Angennes, frère du seigneur de Bretoncelles, évêque de Bayeux, dont le corps est rapatrié à Maintenon.[23]Trois membres de la famille le Comte de Nonant furent inhumés dans le chœur. [24] Il s’agit de Dame Marie Anne de Riant de Villeray , épouse du seigneur de Bretoncelles.

« Le Vingt neufième jour d’août mil sept cens cinq a été inhumé dans le chœur le corps de haute et puissante Dame Marie Anne de Riant de Villeray espouse de haut et puissant seigneur Messire Jacques Le Comte de Nonant Chevalier des ordres militaires du Roy, Seigneur de Bretoncelles, Coullonges et la Magdelaine, décedée de la veille, après s’être confessé à moy Curé de Bretoncelles[…] agée de quarante trois ans » [25]

De  Toussaint leur fils, gisant «  du côté de la chapelle du Rosaire » [26] en 1699.

« Le dit jour du samedi Saint dix huit avril 1699 à été inhumé dans le chœur de l’église de Céans du côté de chapelle du Rosaire un fils né à Paris du mariage de haut et puissant seigneur Messire Jacques Le Comte de Seigneur de Bretoncelles et autres lieux et Dame Marie de Riant de Villeray ; qui à été baptisé dans l’église de St Sulpice et à été nommé Toussaint le huitième Avril à six heures du soir. L’Inhumation faite  en présence de Messieurs de la Justice et plusieurs autres Personnes ….. »[27] Le troisième est François Alexandre le Comte, sieur de Jonville, lui aussi fils de Jacques le Comte de Nonant, décédé en 1710, il est enterré « sous le banc du seigneur »[28] qui logiquement devait se trouver dans le chœur.

 Des endroits privilégiés

Si le chœur est inaccessible aux autres fidèles, toutes les parties de l’église n’ont pas le même statut. Le fait que les desservants aient pris soin de noter la localisation de certaines tombes n’est pas anodin à cette époque très attachée à la place de chacun dans la société.

 Les chapelles du Rosaire et St-Jacques

 Il est fait mention dans les paroissiaux de deux chapelles accueillant des sépultures, la chapelle du Rosaire et la chapelle St-Jacques. Douze personnes sont signalées dans la chapelle du Rosaire huit hommes et quatre femmes et six dans celle de St-Jacques trois hommes et trois femmes. Tous sont des adultes souvent d’un âge avancé à l’exception d’Anne et Louise Le Diacre âgées respectivement de 1 mois et 3 jours. Avec le vicaire Me François Lamy, déjà évoqué, nous trouvons dans la chapelle du Rosaire, René Gravelle, écuyer, sieur du Carsonnier,[29] l’épouse d’un laboureur, un chirurgien, un meunier, un marchand,[30] et trois personnes séjournant dans la paroisse dont nous reparlerons. Une tombe est précisément localisée, celle de Charité Marie veuve Gillot Jean marchand décédée à 63  ans en 1655 sise « près le pilier du bas de la chapelle du rosaire »[31] Dans la chapelle St-Jacques, se trouve le caveau  de la famille Diacre comme le signalent plusieurs localisations.  Louis Robert le Diacre, écuyer sieur de Lortoire  repose  « en lieu et  place de ses ancêtres »[32] et sa fille Anne « en la place du dit sieur de Lortoire »[33] Lavie Victor , fermier laboureur étant enterré « près de la tombe de Mr de Lortoire en la chapelle St Jacques »[34]alors qu’ Anne Garnier veuve de  Jacques Préchin, qualifiée d’ « honnête femme » est inhumée  « dans le chapelle de St Jacques proche balustrades, du côté du mur »[35]Il est fort possible que d’autres personnes furent inhumées dans ces deux chapelles.

 La nef

 L’immense majorité des fidèles, moyennant le versement d’une certaine somme pouvait être inhumée dans la nef et probablement les bas-côtés.[36]  « Toutefois sa tombe doit être plate. » [37] Quelques endroits semblent néanmoins privilégiés comme la proximité du banc de la charité ou des gages, 4 occurrences, en dessous ou près de la chaire 5 occurrences, à côté des fonts baptismaux 2 occurrences.[38] Il intéressant de noter que les tombes localisées sous la chaire sont celles de femmes dans 4 cas sur 5, l’homme étant le mari de l’une d’elles, et n’apparaissent qu’à partir de 1755. [39] S’agit-il d’une nouvelle habitude religieuse féminine, être au plus près de la parole divine relayée par le curé ou une déformation de la documentation, le faible nombre de cas invite à la prudence. Clouet Pierre, marchand repose qu’en à lui « derrière le banc des frères de charité du côté droit »,[40]Me Thomas Bouillys, marchand mercier, « proche du bans des gages à main droite », on peut penser que ce choix n’est pas anodin  et qu’ils avaient ou avaient eu  des responsabilité à la confrérie de charité ou comme marguilliers.

Les caveaux, sources de revenus

 Il était possible  « d’avoir soit une sépulture de famille nommée enfeu, soit une simple place sous le banc occupé de son vivant, soit une place dans un des caveaux communs de l’église »[41] Le creusement de caveaux dans la nef et probablement les bas-côtés était une source de revenus pour le clergé et les fabriques. Ces caveaux pouvaient être familiaux, mais aussi communs servant de sépulture à ces familles morales qu’étaient les confréries. [42]

Les caveaux familiaux

 Avec la famille Le Diacre, déjà évoquée, et dont le caveau se trouvait dans la chapelle St-Jacques, nous avons trace d’un autre caveau celui des Bodin comme l’atteste en 1711 l’acte de décès d’Anne Bodin veuve de Léonard Darreau, laboureur de son vivant indiquant qu’elle repose « dans la place des Bodin au dessous de la Chapelle St - Jacques » [43] Lejeune Catherine, épouse de Moulin Guillaume, huissier, fut inhumée soit dans le caveau de sa famille, soit sous le banc de sa mère  suivant l’interprétation que l’on peut donner à la localisation « à la place de feue sa mère » [44] Il y a tout lieu de penser que d’autres caveaux familiaux existaient : le statut social de plusieurs paroissiens et le nombre de personnes de leur famille inhumées dans le sanctuaire plaident dans ce sens. A titre d’exemple et pour n’évoquer que les plus nombreux, 9 membres  de la famille de la Clergerie, [45]5 de celle des du Grenier, [46] 12 chez les David,[47] 5 chez les Darreau, [48] 8 chez les Germain,[49] 7 (16 si l’on intégre la famille du fils) chez les Bouillys[50] 10  Neufchaise tant  mari, femme et enfants reposent dans l’église.[51]

 Les caveaux communs

Nous ignorons si la confrérie de charité de l’église St-Pierre de Bretoncelles possédait un caveau pour y recevoir les confrères. Pour le commun des fidèles dont la surface sociale et les revenus ne pouvaient lui permettre de reposer dans un caveau ou un lieu dédié à sa famille, les caveaux communs étaient la solution pour être inhumé dans l’église.

«  Toutes les églises et les chapelles possédaient par ailleurs des caveaux communs non appropriés ni réservés, où l’on pouvait acheter une place pour une durée qui n’était pas précisée. » [52] M. Bertrand précise : «  C’était en effet une particularité de ce genre de tombeaux que d’offrir un abri temporaire puisqu’au rythme d’une rotation plus ou moins rapide, lorsque ces caveaux étaient pleins, on opérait « une vidange », les corps étaient alors regroupés  dans un ossuaire spécial dans un caveau du sanctuaire ou dans les combles ou bien dans le charnier du cimetière. »[53] Si la situation décrite par M. Bertrand concerne Marseille, on peut envisager, toute proportion gardée, qu’il était de même dans des sanctuaires plus petits. Rappelons que c’est plus de 500 personnes qui furent inhumées dans l’église de Bretoncelles au cours des 60 dernières années du XVIIe siècle et qu’il fallait bien trouver de la place.

Reposer dans l’église n’était pas un droit mais une possibilité payante soumise à l’accord des marguilliers  souvent  conjointement avec celui du curé, la somme réclamée dépendant probablement de la localisation dans le sanctuaire.

Profil des fidèles reposant dans l’église.

Nous allons essayer, à travers les renseignements récolés dans les registres paroissiaux de la paroisse de dresser le profil des fidèles reposant dans l’église. Nous allons d’abord évoquer le sexe et l’âge avant d’aborder le statut social.

Le sexe et l’âge.

 Nous avons regroupé dans deux tableaux, les données statistiques concernant le sexe et l’âge.[54]Concernant l’âge, nous avons ventilé les données en trois catégories, moins d’un an, de 1 an à 19 ans et 20 ans et plus.

Age

Hommes en %

Femmes en %

Total %

Moins 1 an

55

45

17,8

1 an à 19 ans

43,6

56,5

27,7

20 et plus

52,3

47,7

54,5

Pourcentage

50,6

49,4

100

Répartition par sexe et catégorie d’âge des fidèles inhumés dans l’église St-Pierre de Bretoncelles au XVIIe siècle. (1740-1700).

Si l’on constate une quasi égalité entre homme et femme sur l’ensemble de l’effectif, il est à noter que le sexe masculin est prédominant chez les moins d’un an et les 20 et plus. [55] Concernant les catégories d’âge, les adultes sont majoritaires, mais l’habitude d’inhumer les très jeunes enfants est bien présente même si les 17,8 % doivent être mis en perspective avec l’énorme  mortalité de cette classe d’âge à cette époque. La moyenne d’âge des fidèles de plus d’un an inhumés à cette période s’établit à 37 ans.

La situation au XVIIIe siècle est quelque peu différente.

Age

Hommes en %

Femmes en %

Total %

Moins 1 an

43,2

50,7

18,8

1 an à 19 ans

47,1

52,9

20,3

20 et plus

47,5

52,5

60,9

Pourcentage

47,4

52,6

100

Répartition par sexe et catégorie d’âge des fidèles inhumés dans l’église St-Pierre de Bretoncelles au XVIIIe siècle. (1700-1771). 

Le rapport homme/femme est modifié, et ce dans toutes les catégories d’âge. [56] L’inhumation des très jeunes enfants reste importante, avec les mêmes réserves.  La moyenne d’âge des fidèles de plus d’un an inhumée à cette période est plus haute, elle s’établit à 41,5 ans.

 Profil social

«  La situation sociale de ceux qui bénéficient de l’ensevelissement à l’intérieur des murs de l’église est fort varié : du curé au laboureur, du seigneur de la paroisse au modeste journalier, sans omettre les fermiers, les notaires, chirurgiens, meuniers, voituriers et domestiques.  Même les personnes extérieures à la paroisse peuvent se voir accorder une sépulture dans l’église. »[57] Décrire le statut social des personnes reposant dans l’église n’est pas aisé car c’est un aspect peu documenté. Pour la période qui nous intéresse, la profession du décédé ou de son père, est rarement mentionnée.Nous possédons le statut social, profession ou fonction, pour environ 38 % des hommes de plus de 20 ans inhumés dans l’église. Si on leur rattache les membres de leur famille inhumés dans l’église, nous obtenons le même pourcentage.

Nous les avons classés en 6 catégories : - hommes d’église,

- nobles,

- officiers,

- laboureurs,

- marchands,

- artisans, commerçants, chirurgien.

La catégorie des officiers nécessite quelques explications. Il s’agit de personnes exerçant certaines fonctions comme bailly, lieutenant, procureur, receveur, greffier, huissier et ou conjointement la profession d’avocat, de notaire et ceux qualifiés de « maître » et dont nous pensons qu’ils peuvent être assimilés à cette série.

Répartition par sexe et catégorie d’âge des fidèles inhumés dans l’église St-Pierre de Bretoncelles au XVIIIe siècle. (1700-1771). 

Au vue des ces données, on peut penser qu’une grande partie des officiers bretoncellois ont fait le choix de l’inhumation dans l’église, [58] ce choix a été aussi souvent celui de leur épouse et ils l’ont aussi fait pour leur enfant. Le nombre d’enfants, de tout âge,  que l’on peut rattacher à cette catégorie est conséquent. Il en est de même pour les nobles comme les de la Clergerie ou les de Serennes. La tendance est moins nette pour les autres catégories. Peut-on avancer des explications à ces différences ? Trois viennent à l’esprit, la mobilité des familles, la sensibilité religieuse et le coût financier. La mobilité est probablement à prendre en compte chez les laboureurs soumis aux aléas des renouvellements de baux. Il n’est pas impossible que d’autres membres de la famille soient inhumés dans des églises avoisinantes. La catégorie des officiers serait plus stable.La sensibilité concerne les couples qui peuvent faire des choix différents qu’en au lieu de sépultures.L’aspect financier pourrait expliquer dans certains cas la présence d’adultes de la famille mais pas des enfants.On peut penser que ces différents motifs se combinent mais aussi ne pas perdre de vue que nos remarques s’appuient sur 38 % des inhumations.

La catégorie des artisans, commerçants permet d’élargir un peu le champ des professions présentes. Nous relevons 1 maître charpentier, 2 menuisiers, 2 tissiers, 2 charrons, 2 tailleurs d’habits, 1 serrurier, 1 couvreur d’ardoise, 1 foulon, 1 armurier, 4 meuniers, 2 boulangers, 4 aubergistes et 5 chirurgiens dont Germain Seigneur déjà évoqué. Une question demeure qui sont les autres ? Si certains appartiennent aux groupes délimités, en particulier celui des artisans dont le nombre, rapporté à l’étendue de la période est faible, les autres sont probablement des paysans : bordagers mais aussi de « petits gens » comme les journaliers. Nous en avons pour preuve les actes de décès d’un manœuvre et de l épouse d’un autre. « Le huitème jour de novembre 1671 a été inhumé en l’église de céans le corps du defunt Louis Pinceloup manœuvre agé d’environ soixante et un  ans …. » [59]  « Le même jour fut inhumée dans l’église de céans Louise Janin vivante femme de René Dauvergne manœuvre âgée de 22 ans … » [60] On pourrait leur adjoindre celui d’un serviteur du Comte de Nonant. [61]

 Les cas particuliers.

 Nous allons aborder maintenant quelques cas particuliers rencontrés au cours de nos dépouillements. Il s’agit des horsains, des ondoyés et de 3cas d’enfant naturel.

Les horsains

« Même les personnes «extérieures » à la paroisse peuvent se voir accorder une sépulture dans l’église. »[62] indique Jacqueline Thibaut- Payen. Effectivement, nous avons rencontré 6 cas relevant de cette situation. Il s’agit de personnes séjournant à Bretoncelles chez des amis ou de la famille, l’origine sociale, connue pour quatre, est aisée, trois, d’âge avancé, furent inhumés dans la chapelle du Rosaire. Il s’agit Sallot Marie veuve  Garié marchand drapier Paris âgée de 90 ans, décédée chez Me Jouvet Pierre notaire elle fut inhumée « au milieu de la chapelle du rosaire », [63] de Charité Pierre, maître chirurgien, sieur de la Motte venu d’Avoise mort chez son neveu François Alexandre Charité  à 84 ans [64] et de Charité Catherine veuve Jacques Louis Coudray , marchand d’étamines,  chez son neveu François Alexandre Charité  à 77 ans. 15/7/1758.  [65] On peut leur adjoindre Me Labourg Jacques de Combourg, procureur de  Neufbourg en Normandie. [66] Quatre nourrissons reposent aussi dans le sanctuaire. [67]

Les ondoyés. 

Les enfants ayant reçu le « petit baptême » n’étaient pas exclus de la sépulture dans l’église. Nous avons repéré 15 actes dans ce cas, aucun n’a reçu de prénom. Pour deux familles, cette situation s’est reproduite deux fois.[68] On peut signaler le cas d’une mère inhumée avec sa fille ondoyée.

« Un enfant ondoyé né du mariage de Jean louis De neuchaise et marie Lafaye est décédé et a été inhumé dans l’église par nous françois préel vicaire ce 26 decembre 1728 … » [69]

« Le 21 janvier 1692 à été inhumé dans l’église de Céans le corps de Marie fournier femme de Pierre Chardon, agée de 36 ans ayant reçu les Sacrements son enfant femelle avec elle ondoyé par Gilles fournier… » [70]

Les enfants naturels

Trois enfants naturels furent enterrés dans l’église, Jeanne Guillin, âgée de quatre jours, fille d’Innocent, procureur de Bretoncelles et Michelle Marchand fille de Michel,  commis pour le contrôle et les entrées dans le bourg  [71] et Marie Daviau « fille illégitime » de René Daviau et Marie Tremblé.[72]

« Le 3 e jour de mars 1658 fut inhumée dans l’église Jeanne Guillin, fille naturelle de Mr Innocent Guillin procureur de Berthoncelles a agé de 4 jours » [73]

Les sources disponibles nous permettent de tirer quelques conclusions concernant les paroissiens inhumés dans l’église. Il nous semble que l’âge, le sexe et le statut social, même si pour ce dernier critère, on peut regretter de ne pas avoir plus de données,  ne sont pas un frein à la possibilité de reposer dans l’église. Le principal facteur discriminant étant l’aspect financier et probablement la sensibilité religieuse. La possibilité de posséder un caveau familial, de reposer sous son banc ou dans un endroit plus prestigieux, hormis le chœur, relevait sans aucun doute de l’appartenance à la minorité qui compte dans la paroisse.

Le prix  des inhumations

On l’aura compris, au delà de la foi, l’aspect financier est un critère à prendre en compte dans la compréhension du phénomène des inhumations dans les églises. Source de revenus pour les fabriques mais aussi frein au désir éventuel de reposer dans le sanctuaire pour de nombreux paroissiens. Malheureusement, nous ignorons le montant des ces inhumations, les prix donnés dans l’ouvrage de Mme Thibaut- Payen concerne Paris. Nos recherches pour trouver les tarifs du diocèse de Chartres sont restées vaines pour l’instant.

L’interdiction des inhumations dans les églises

Au XVIII è siècle, les sensibilités à l’égard de la mort évoluent. Penseurs, hommes d’église, administrateurs des paroisses mais aussi habitants, s’appuyant sur des arguments hygiénistes et urbanistiques vont militer pour un éloignement des morts à la périphérie des villes. Cette pression va enclencher le déplacement des cimetières [74] et l’interdiction des inhumations dans les églises. Un arrêt du Parlement de Paris du 12 mars 1763 et la déclaration royale du 10 mars 1776 en sont la traduction législative. Dans son article 1 la déclaration de Louis XVI interdit à l’exception des archevêques, évêques, curés, patrons d’église, seigneurs hauts  justiciers et fondateurs de chapelle et « pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce soit »[75] d’enterrer « dans les églises, même les chapelles publiques ou particulières, oratoires et généralement dans tous les lieux clos ou fermés où les fidèles se réunissent pour la prière ou les saints mystères. » [76] Nous avons vu qu’à Bretoncelles, les inhumations dans l’église cessèrent en 1771. La dernière inhumation, avant déplacement eut lieu le 22 décembre 1857.[77]

Conclusion

La sépulture dans l’église fut loin d’être un phénomène marginal réservé à une élite sociale. Le désir de reposer au plus près de la parole divine témoigne, toutes classes sociales confondues, de l’univers mental des populations à cette époque, à savoir, leur foi et l’angoisse du salut de leur âme. Mais, ne l’oublions pas, ce choix offert au fidèle avait aussi une dimension financière tant pour lui que pour la fabrique.

 



[1] Thibaut- Payen Jacqueline, « Les morts, l ‘Eglise et l’Etat dans le ressort du parlement de Paris aux XVII è et XVIII è siècle », Fernand Lanore, Paris, 1977.

[2] ARIÈS Philippe, dans Revue des travaux de l’Académie des sciences morales et politiques, 1966, repris dans  Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen à nos jours, Seuil, 1975.

[3] Les relevés ont pu être faits grâce à la mise en ligne, par les archives départementales de l’Orne (A.D.O), des registres paroissiaux de Bretoncelles.

[4] Dans le cadre d’une étude démographique que nous menons sur Bretoncelles, nous avons procédé au comptage des décès entre 1640 et 1792. Nous avons comptabilisé 3 810 décès entre 1640 et 1699 et 3 122 entre 1700 et 1759. Nous n’avons pas pris en compte la période 1760 -1771 avec ses 10 inhumations. Si nos erreurs de relevés ne modifient probablement pas les tendances, le sous-enregistrement signalé par les démographes, du décès des jeunes et qu’ils estiment  pour le nord de la France à 15 à 20 % invite, à prendre les données du XVII è  avec recul. Sur ce sujet voir  Beauvalet-Boutouyrie Scarlett,  La population Française à l’époque moderne. Démographie et comportement Belin sup Histoire,  Paris Ed 2008 chapitre 3 p 309.

[5] Déclaration royale du 10 mars 1776 A.N ., X1A 8814, fos 306 à 310. Texte intégral cité par Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit.,

[6] «  Quoi qu’une femme mariée soit sous la puissance de son mari, elle peut choisir le lieu où elle souhaite être enterrée ; et elle n’a pas besoin pour ce choix de l’autorisation de son mari, même dans les coutumes où il ne lui est pas permis de faire son testament sans cette autorisation. »  Héricourt, Les loix écclésiastiques de France dans leur ordre naturel …, Paris 1771 3ème partie, p 149 citation dans  Thibaut- Payen, Op.cit., p 20

[7] Inhumation de Nicole Chastain 12 mai 1641.  Registre des sépultures  29 mars 1640-23 avril 1651 3NUMECRP61/EDPT493_18. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[8] 2/6/1755 B.M.S 1754-1759 3NUMECRP61/EDPT493_39_2 et 27/7/1753 B.M.S 1753 3NUMECRP61/3E2_61_3_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[9] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 20-21

[10] 18/5/1674 B.M.S 3/1/1674-19/3/1675 3NUMECRP61/ EDPT493_24A.D ORNE http://archives.orne.fr

[11] Dans son ouvrage Mme Thibaut- Payen explique que la réalité était beaucoup plus complexe en particulier en cas de choix oral ou en absence de choix. La compétition opposant, en milieu urbain entre autre, clergé séculier et régulier se traduisait par des détournements de dépouilles et autres chicaneries nécessitant l’intervention de la justice car les revenus financiers des parties en conflit étaient en jeu. Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 20 et suivantes.

[12] Inhumation de ? Blanc ? 2 novembre 1652. Registre des sépultures 17/10/1651–1661   3NUMECRP61/EDPT493_19. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[13] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 30

[14] Inhumation Pierre Darreau, curé 27/6/1654. Registres des sépultures 17/10/1651-1661 3NUMECRP61/EDPT493_19. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[15] Inhumation Marin Chapelain, curé 8 mai 1714. B.S.M 1713-1719 3NUMECRP61/EDPT493_36_2. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[16] Inhumation, Pierre Boudard du Valois, prêtre vicaire 7 mai 1714. B.S.M 1713-1719 3NUMECRP61/EDPT493_36_2. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[17] Inhumation de François Tremier, prêtre vicaire 2/1/1751. B.S.M 1750-1752 3NUMECRP61/EDPT493_39_1 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[18] 10/9/1673 B.S.M 11/1/1671_14/1/1674 3NUMECRP61/EDPT493_23 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[19] Inhumation de Me Mathieu Méric, Mery ? prêtre vicaire, chapelain de la charité 27/11/1692, B.M.S 15/2/11692-22/2/1696 3NUMECRP61/EDPT493_33  A.D ORNE http://archives.orne.fr

 Inhumation de Me Gilles Julienne prêtre vicaire 29/12/1724, B.M.S 2/3/1721-1729 3NUMECRP61/EDPT493_37_1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

 Inhumation de François Nicolas Darreau,14/6/1702. B.M.S 1702-1709 3NUMECRP61/EDPT493_35_2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[20] Inhumation de François Leger, prêtre 17/6/1761. B.M.S 1760-1762 3NUMECRP61/EDPT493_40_1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[21] Premier acte 7 mai 1628, beaucoup de lacunes jusqu’au 29 mars 1640. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[22] Jean d’Angennes est décédé en 1624. Françoise de Pommereuil  après 1627. Il est sans postérité. Etienne Pattou http://racineshistoire.free.fr/LGN  Dernière mise à jour : 08/02/2014.

[23]  Avis du décès de Jacques d’Angennes, évêque de Bayeux, 15/5/1647. Registre des sépultures 29/3/1640-23/5/1651 3NUMECRP61/EDPT493_40_1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[24] D’autres membres de la famille sont mentionnés dans les registres paroissiaux, Louis le Comte, seigneur de Bretoncelles est tué accidentellement près de Beaumont en Hainaut en 1696.  8/7/1696. B.M S 22/2/1696- 1699 3NUMECRP61/EDPT493_33 A.D ORNE http://archives.orne.fr

Françoise de Vipar, épouse de messire Louis François le Comte, seigneur de Bretoncelles est inhumée à Paris en 1687 15/4/1687 B.M.S 1687-1688 3NUMECRP61/EDPT493_20  A.D ORNE http://archives.orne.fr

 Messire François le Comte, escuyer, seigneur de Fontaine-Riant, Bretoncelles … reposant dans l’église de Fontaine (Diocèse de Lisieux) . 21/6/1716 B.M.S 1713-1719 3NUMECRP61/EDPT493_36-2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[25] Inhumation de Dame Marie Anne de Riant de Villeray, 29 août 1705 BMS (1702-1709) 3NUMECRP61/EDPT493_35_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[26] Inhumation de Toussaint le Comte 18 août 1699 B.M S 22/2/1696- 1699 3NUMECRP61/EDPT493_33 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[27] Ibid.,

[28] Inhumation de François Alexandre le Comte, sieur de Jonville 5/8/1710 B.M.S 1710-1711 3NUMECRP61/EDPT493_36-1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[29] Décédé à 70 ans le 23/4/1646 AD.O., Registre des sépultures  29 mars 1640-23 avril 1651 3NUMECRP61/EDPT493_18. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[30] A.D.O., Marguerite Collas épouse de  Jean Soueve laboureur, 26/4/1674, Hallet Michel chirurgien, 21/10/ 1705, Moveau Jean marchand tissier, 21/1/1649, Sagot Jacques meunier Petit Moulin, 25/11/1644. Registres paroissiaux de Bretoncelles, A.D ORNE http://archives.orne.fr

[31] Inhumation Charité Marie veuve Gillot Jean 8 /11/1655 B.M.S 15/2/1692-22/2/1696 3NUMECRP61/EDPT493_33  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[32] Inhumation Louis Robert le Diacre, écuyer sieur de Lortoire  19/4/1714 B.S.M 1713-1719 3NUMECRP61/EDPT493_36_2. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[33] Inhumation Anne le Diacre 20/10/1712 B.M.S 1712 3NUMECRP61/3E2_61_2_1 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[34] Inhumation Lavie Victor 14/8/1760 1760-1762 3NUMECRP61/EDPT493_40_1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[35] Inhumation d’ Anne Garnier veuve de  Jacques Préchin 2/8/1649 Registres des sépultures 29/3/1640-23/4/1651 3NUMECRP61/EDPT493_18 A.D ORNE http://archives.orne.fr

 

[36] C’est probablement le cas de Collard Marie veuve  Salomon Garreau  « vers la nef proche premier pilier à main droite » de Magdeleine Marchand veuve  Jacques Mignot  « au second pilier de l’aile droite » (bas-côté ?) et de Germond Jeanne  veuve Louis Sallé notaire « près de la petite porte » AD.O.,  registre paroissial de Bretoncelles, 24/9/1748,  45 3/9/1753, 24/4/1759 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[37] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 31

[38] Près des fonts baptismaux, Marchand François charron 10/7/1748 B.M.S 1741-1749 3NUMECRP61/EDPT493_38-2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[39] A titre d’exemple : Marchand Louise veuve  Darreau Pierre Joseph décédé marchand 15/9/1659, Hervé Jeanne veuve  Toussaint Lemaître 25/10/1659, Vedis Denis laboureur 25/6/1659 et son épouse Thiboust Jeanne, 17/8/1752. Registres paroissiaux de Bretoncelles, A.D ORNE http://archives.orne.fr

[40] 6/9/1744.  B.M.S 1741-1749 3NUMECRP61/EDPT493_38-2  A.D ORNE http://archives.orne.fr

Au même endroit, fut aussi inhumé Darreau Philippe  épouse Grassin François laboureur  19/11/1758. B.M.S 1754-1759 3NUMECRP61/EDPT493_39_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[41] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 31

[42] R. Bertrand, Cimetières marseillais  aux XVIIIe et XIXe siècles, dans Provence historique, 1973, t XXIII, fasc. 92, p 219, cité par Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 31

[43] Inhumation d’Anne Bodin veuve de Léonard Darreau 25/11/1711. B.M.S 1710-1711 3NUMECRP61/EDPT493_36-1  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[44] Inhumation de Catherine Lejeune 10/12/1696. B.M.S 15/2/11692-22/2/1696 3NUMECRP61/EDPT493_33  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[45] Famille d’écuyers, sieur de Launay, du Parc, de Tennières entre 1650 et 1707  Registres paroissiaux de Bretoncelles A.D ORNE http://archives.orne.fr

[46] Louis du Grenier, sieur du Noyer, son épouse, ses enfants entre 1652-1659 Registres paroissiaux de Bretoncelles   http://archives.orne.fr

[47] Famille de Salomon David, lieutenant,  et Louis David, bailly entre 1648-1681. Registres paroissiaux de Bretoncelles A.D ORNE http://archives.orne.fr

[48] Famille de Jean Darreau, procureur fiscal, notaire entre 1693 et 1697  Registre paroissial de Bretoncelles

[49] Famille de Germain Seigneur, chirurgien entre 1656 et 1689 Registre paroissial de Bretoncelles

[50] Famille de Bouillys Thomas, marchand mercier, entre 1708 et 1752. Registres paroissiaux de Bretoncelles A.D ORNE http://archives.orne.fr

[51] Famille de Neufchaise, hoste, entre 1699 et 1734. Registres paroissiaux de Bretoncelles A.D ORNE http://archives.orne.fr

[52] R. Bertrand, op.cit., cité par Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 31.

[53] R. Bertrand, op.cit.,  p 219 cité par Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., note 90,  p 32 .

[54] Il s’agit bien entendu d’âge estimé figurant dans les registres paroissiaux. Le taux de présence de ce renseignement est de 94,4 % pour les 60 années de XVII e siècle et de et de 96,1 % pour les 73 années du XVIIIe .

[55] Les écarts en nombre d’individus ne sont pas si importants : plus 9 hommes chez les moins d’un an, plus 15 chez les plus de 20 ans, plus 18 femmes chez les jeunes entre 1 an et 19 ans.

[56] Là encore les écarts en nombre d’individus sont minimes, plus 1 femme  chez les moins d’un an, plus  4 femmes chez les jeunes entre 1 an et 19 ans,  plus 10 chez les plus de 20 ans.

[57] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 33.

[58] Nous relevons par exemple : 7  baillis, 7 greffiers, 8 procureurs, 4 receveurs, 3 huissiers, 8 avocats, 3 notaires.

[59] Inhumation de Louis Pinceloup, manœuvre, 8/11/1671. BMS 11 /1/1671-14/1/1674 3NUMECRP61/EDPT493_23 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[60] Inhumation de Louise Janin ? épouse de Louis D’auvergne manœuvre. 22/6/1691.  A.D.O BMS 1690-12/2/1692 3NUMECRP61/EDPT493_32 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[61] 21/1/1684  B.M.S 1681-1685 3NUMECRP61/EDPT493_29  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[62] Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., p 33.

[63] Inhumation Marie Sallot veuve  Garié 17/7/1756 B.M.S 1754-1759 3NUMECRP61/EDPT493_39_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[64] Inhumation Charité Pierre  13/7/1758 B.M.S 1754-1759 3NUMECRP61/EDPT493_39_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[65] Inhumation Charité Catherine veuve Jacques Louis Coudray 15/7/1758 B.M.S 1754-1759 3NUMECRP61/EDPT493_39_2 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[66] Inhumation Me Labourg Jacques.24/3/1663  B.M.S 1662-1665 3NUMECRP61/EDPT493_13 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[67] Nos dépouillements nous ont montré que Bretoncelles n’est pas un pays de nourrice. Inhumation de Philippe Joseph Boulanger de nourrisson de la Loupe décédé à l’âge de 5 mois B.M.S 1721-1729 3NUMECRP61/EDPT493_37_1 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[68] Famille Neufchaise et Roy. 4/5/1731, 7/6/1734, 10/12/1721, 17/3/1733.  B.M.S 1731-1736 3NUMECRP61/EDPT493_37_1 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[69] Acte sépulture d’un enfant ondoyé 26/12/1728 B.M.S (1721-1729) 3NUMECRP61/EDPT493_37_1 A.D ORNE http://archives.orne.fr

[70] Inhumation de Marie Fournier et de sa fille ondoyé, 21/1/1692 A.D.O B.M.S 1690-12 février 1692 3NUMECRP61/EDPT493_32. A.D ORNE http://archives.orne.fr

[71] Inhumation de Michelle Marchand fille naturelle de Michel Marchand  commis pour le contrôle et les entrées de ce bourg.  25/1/1693. BMS 15 février 1692-22 février 1696. 3NUMECRP61/EDPT493_33 A.D.O A.D ORNE http://archives.orne.fr

[72] Inhumation de Marie Daviau, fille illégitime de René Daviau et Marie Tremblé  16/9/1668  B.M.S 1666-1668 3NUMECRP61/EDPT493_21  A.D ORNE http://archives.orne.fr

[73] Acte de décès Jeanne fille naturelle de Me Innocent Guillin. 3 mars 1658. Registre des sépultures  17 octobre 1651-1661 3NUMECRP61/EDPT493_19 A.D.O A.D ORNE http://archives.orne.fr

[74] Le livre de Mme Thibaut- Payen le relate dans le détail.

[75] Arch nat., X1A 8814, fos 306 à 310 cité par Thibaut- Payen Jacqueline. Op.cit., annexe 1 p 435

[76] Ibib.,

[77] D’après l’étude d’ Yves Yvard,  Bretoncelles, l’église Saint-Pierre et Saint Paul, dans Cahiers percherons 2013, n° 195

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Bretoncelles : une paroisse du Perche du XVII au début du XIX siècle.
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